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Hémophilie : quel est l’impact de l’activité physique sur le corps et sur le mental ?

Pour les personnes qui souffrent d’hémophilie, la pratique d’une activité sportive est fortement encouragée. L’exercice régulier permet en effet de renforcer la condition physique mais aussi de soutenir le mental. Quelle est l’influence du sport sur le corps et sur l’esprit ? Comment avoir une pratique sûre ? Faisons le point.
Faire du sport en sécurité

L’hémophilie : quelques rappels 1,2

L’hémophilie est une maladie du sang rare et héréditaire qui provoque des troubles de la coagulation. Cette pathologie se traduit par des saignements longs et fréquents. Elle ne concerne qu’une personne sur 12 000, essentiellement les garçons. En effet, il s’agit d’une maladie génétique récessive, et le gène responsable de l’hémophilie est présent sur le chromosome X. Les hommes ne possèdent qu’une seule copie du chromosome X. Par conséquent, la question de la récessivité ne se pose pas, et s’ils disposent du gène muté porteur de la maladie, alors ils l’exprimeront obligatoirement. Les hémorragies causées par l’hémophilie sont dues à un déficit en facteur de coagulation. Lorsqu’il s’agit du facteur VIII, on parle d’hémophilie A. Quant à l’hémophilie B, elle est causée par le déficit en facteur IX. 35 % des hémophiles sont touchés par une forme sévère de la maladie, c’est-à-dire que leur taux de facteur VIII ou de facteur IX dans le sang est inférieur à 1 %. Aujourd’hui, si l’hémophilie ne se guérit pas, il est toutefois possible d’en limiter les symptômes grâce à une prise en charge dans un CRC-MHC (centre de ressources et de compétences des maladies hémorragiques constitutionnelles), un CRC (centre de ressources et de compétences) ou un CTH (centre de traitement de l’hémophilie) et un traitement efficace.

L’activité physique et son impact sur les maladies chroniques 2,3,4,6

Certains sports peuvent être contre-indiqués aux patients atteints d’hémophilie, mais en prenant les bonnes précautions, l’activité physique présente des avantages indéniables dans la prise en charge de la maladie.

Des effets positifs sur la condition physique et la santé

En cas de trouble de la coagulation, les personnes atteintes peuvent avoir tendance à fuir l’exercice. Pourtant, ce dernier est essentiel pour préserver le capital musculaire et articulaire. L’activité physique est indispensable pour :

  • renforcer les muscles,
  • protéger les articulations,
  • limiter les raideurs articulaires et les mauvaises postures qui favorisent les hémarthroses (épanchement de sang au niveau des articulations),
  • prévenir les détériorations articulaires liées aux saignements fréquents qui abîment le cartilage,
  • contribuer à la solidité des os et prévenir le risque de fragilité et de fracture,
  • prévenir le surpoids et l’obésité qui peuvent être des facteurs aggravants,
  • participer à la prévention des maladies cardiovasculaires.

Des bienfaits pour la santé mentale

Le sport contribue également à préserver un bon état d’esprit en réduisant le stress et l’anxiété tout en procurant une sensation de plaisir. Ces effets positifs de l’activité physique sur le mental sont liés à la fois aux mécanismes biologiques et aux processus psychosociaux. La pratique sportive libère en effet une hormone spécifique : l’endorphine. C’est elle qui est à l’origine de la sensation de bien-être et qui améliore l’humeur. La pratique du sport permet également un meilleur apport d’oxygène au système nerveux central, une bonne oxygénation étant nécessaire pour le fonctionnement optimal du cerveau. De plus, lors de l’activité physique, une personne atteinte d’une maladie chronique prend conscience de son corps, recréer le lien parfois rompu entre son corps et son esprit, et diminue ses pensées négatives. Elle a une meilleure perception d’elle-même et renforce son estime de soi. Participer à une activité physique collective est aussi l’occasion de se retrouver avec des proches ou bien de faire de nouvelles rencontres. Cela contribue ainsi à l’intégration sociale, aussi bien chez les jeunes hémophiles que chez les adultes. Il est recommandé de pratiquer au moins 30 minutes par jour une activité d’intensité modérée, 5 jours par semaine. Pour un hémophile, la reprise d’une activité physique doit se faire après avis médical.

Hémophilie : quelle activité physique pratiquer ? 3,5,7

Les hémophiles ne peuvent malheureusement pas pratiquer tous les sports. Il faut en effet choisir une activité qui comporte le moins de risques possibles de blessure, de saignement, d’inflammation ou encore de douleurs articulaires. Pour ce faire, l’activité doit être choisie en concertation avec le professionnel de santé spécialisé qui l’accompagne.

Les sports sans contact

Les sujets hémophiles doivent privilégier des sports sans contact, comme la natation, la marche, le vélo ou encore le golf. Les sports de contact (football américain) et de combat (karaté, judo) doivent être évités à tout prix, tout comme les activités à grande vitesse (motocross, BMX).

Le yoga pour la relaxation et la détente

Le yoga est une activité particulièrement recommandée aux personnes atteintes d’hémophilie. Cette discipline permet en effet de combiner la dépense physique et la relaxation mentale. La pratique du yoga améliore la force, la souplesse mais aussi la fonction respiratoire et cardiovasculaire. Les étirements pratiqués en yoga ont également un impact positif sur les articulations. Néanmoins, il convient de s’orienter vers du yoga doux, adapté aux débutants et aux articulations fragiles. Les différents exercices pratiqués permettent de faire travailler les articulations et les muscles sans les traumatiser, tout en procurant du bien-être. Lorsque le yoga est pratiqué dans un objectif thérapeutique ou dans le cadre de la prise en charge d’une maladie, on parle même de yogathérapie. À tous les âges, les bénéfices de la pratique d’une activité physique pour une personne atteinte d’une maladie chronique l’emportent largement sur les risques encourus.

Tes activités

1.
Site de l’Association française des hémophiles. Section « Je m’informe ». Page « Qu’est-ce que l’hémophilie ? » consultée le 26/06/2023 https://afh.asso.fr/je-minforme/comprendre-les-maladies-hemorragiques/hemophilie/quest-ce-que-lhemophilie/
2.
Site de l’Inserm. Section « Information en santé ». Page « Hémophilie » consultée le 26/06/2023 https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/hemophilie
3.
Site de l’Association française des hémophiles. Section « Je m’informe ». Page « Faire du sport en sécurité » consultée le 26/06/2023 https://afh.asso.fr/je-minforme/vivre-au-quotidien/sport-et-bien-etre/faire-du-sport-en-securite/
4.
Site internet Canadian Hemophilia Society. Section « Files ». Page « Activité physique, exercice et sport » consultée le 26/06/2023 https://www.hemophilia.ca/files/Chapitre%2012.pdf
5.
Site internet France Assos Santé. Section « Actualités ». Page « Activité physique adaptée et hémophilie » consultée le 26/06/2023 https://www.france-assos-sante.org/2019/01/08/activite-physique-adaptee-et-hemophilie/
6.
Site de la Haute Autorité de Santé. Publication « Protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) hémophilie 2019 » consultée le 26/06/2023 https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-10/pnds_hemophilie_argumentaire_10.10.19.pdf
7.
Site de l’Inserm. Publication « Activité physique, prévention et traitement des maladies chroniques » consultée le 26/06/2023 http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/9690/Chapitre_17.html